Les déformations crâniennes positionnelles (DCP) communément appelées « têtes plates » peuvent être une source d’inquiétude pour les parents. La haute autorité de santé (HAS) a publié début 2020 des recommandations pour leur prise en charge.
D’après la HAS, «le principal facteur de risque des déformations crâniennes positionnelles est la limitation de la motricité libre et spontanée du nourrisson par défaut de mobilité propre ou par contrainte environnementale externe.»
Il est important d’agir sur les deux aspects du problème le plus tôt possible.
-* D’une part en libérant la mobilité propre de l’enfant dans sa globalité grâce à des séances de kinésithérapie et d’ostéopathie.
Il est important de consulter si vous observer une asymétrie du crâne, des membres ou du corps de bébé, un torticolis ou un coté de tête préférentiel.
-* D’autre part, en préservant la mobilité libre et spontanée du nourrisson.
Si le couchage sur le dos reste la position à adopter quand le nourrisson dort (pour prévenir le risque de mort inattendue du nourrisson), le reste du temps des positions et stimulations variées sont de mise pour éviter qu’il n’appuie sa tête toujours du même côté.
Au quotidien, les parents sont donc les principaux acteurs de la prévention de cette déformation. La HAS préconise de varier les postures du nourrisson et d’encourager les rotations spontanées de sa tête grâce à des sollicitations sensorielles (tactiles, visuelles, auditives). Lors de ses phases d’éveil, il est ainsi recommandé de l’installer sur un tapis ferme au sol avec des jouets positionnés autour de lui, en évitant les arches de jeu et les mobiles qui vont fixer son attention en un endroit unique. Mettre l’enfant sur le ventre lorsqu’il est éveillé (sur le sol, sur les genoux ou le ventre d’un adulte, sur une serviette roulée) est important dès les premières semaines, par petites touches au début et plusieurs fois par jour.
En revanche, la HAS pointe les effets délétères des cales-tête, siège-coques, coussins anti-tête-plate, etc., objets qui se sont multipliés dans l’environnement des bébés et qui les empêchent de bouger librement.